dimanche 31 juillet 2022

 J37 : Attention, une distillerie peut en cacher une autre

Après une nuit plutôt froide (8°C) et un réveil un tantinet frisquet (11°C) nous allumons le chauffage du Campy pour la seconde fois de notre séjour Ecossais afin de profiter d'un petit déjeuner dans une ambiance cocooning de 22°C (faut c'qui faut !).

Aujourd'hui destination Sud/Est dans la région du Speyside qui - bien que géographiquement située dans les Highlands - est officiellement reconnue comme une région à part entière pour la distillation du Whisky.

Avec ses 48 distilleries (environ la moitié des distilleries Ecossaise) le Speyside est une référence en matière de production du fameux breuvage Scottish.

Avant d'y arriver (260 kms tout de même), nous avons quand même visité un château, une forêt de pins géants et une cascade (ridiculement petite), histoire de dérouiller nos jambes.

En haut à D : le château de Dunrobin
En bas à D : les chutes de Rogie Falls
A gauche : forêt de Rogie Falls

Puis c'est l'arrivée dans le Speyside où l'on trouve une distillerie de Whisky à tous les coins de forêt...

Bon pour Glenmorangie, y a tromperie car la distillerie se trouve à Tain,
140 kms plus au Nord... et je l'ai visité ce matin.

Chaque village ou lieu-dit traversé dans le Speyside s'apparente à une plongée en apnée dans les plus grands crus de Whisky Ecossais : Aberlour, Balvenie, Cardhu, Glenfarclas, Glenfiddich, Speyburn, Macallan et autres Glenlivet et Glenrothes...

Malheureusement, comme nous sommes dimanche 31/07, elles sont quasiment toutes fermées... nous tenterons notre chance demain pour Glenfarclas qui nous a été chaudement recommandé par un membre de la famille, Eric pour ne pas le nommer, fin connaisseur et amateur du Scottish beverage.

Pour occuper notre temps, et pour ne pas risquer la phlébite pour cause d'immobilisation prolongée (voilà bien 1,5 heures que nous n'avons pas marché), coach Mumu nous a dégotté une rando sur un (presque) Munro (manque 59 m pour avoir droit à l'appellation) à 8 kms au Sud de Dufftown (où nous passerons la nuit) : le Ben Rinnes.

En haut : il reste encore 350 m de dénivelé à gravir.
En bas à D : Mumu en plein effort
En bas à G : arrivée au sommet, repos bien mérité.
Au sommet une vue spectaculaire à 360° avec une table d'orientation qui indique la position de toutes les distilleries de la région visibles à cette altitude...

The Glenlivet, Cardhu, Knockando, Glenfarclas, Aberlour... ça donne soif !

Après 13 kms cumulés de rando dont 535 m de D+ et 260 kms de conduite (à gauche), il est plus que temps de trouver un spot pour la nuit afin de reposer les organismes. C'est entre 2 distilleries (comme c'est étonnant !) que nous bivouaquerons finalement...

Le point bleu c'est nous avec Kinvinie et Glenfiddich
à portée de main.

... avec au menu du soir un saumon fumé (excellent) acheté à une productrice française (le monde est petit) à la fête des jeux traditionnels des Highlands de Durness avant-hier.

Sans colorant !

L'itinéraire du jour : 

260 kms entre Badbea Historical Village et Dufftown

... pour terminer et pour ceux que ça intéresse, la rando du jour en 3D :

https://www.relive.cc/view/v26MXAYLz3O




samedi 30 juillet 2022

 J36 : Journée à Dunnet Head la plus septentrionale des péninsules Ecossaises

Depuis le temps que nous sillonnons le Nord de l'Ecosse sur la fameuse North Coast 500 (route panoramique de 800 kms), ce qui devait arriver arriva ... on ne peut pas monter plus haut (à moins de prendre un ferry pour les îles Orcades) que Dunnet Head.

Avant d'en arriver là, il a fallu traverser 90 kms d'Ecosse d'Ouest en Est en passant par les villes de Bettyhill, Thurso et Dunnet, toujours au milieu de paysages dont on ne se lasse pas...

Plus on se dirige vers l'Est et moins les Lochs sont nombreux...
Arrivés à la pointe la plus septentrionale de l'Ecosse, notre mission était de repérer les îles Orcades qui lui font face mais aussi de tenter de voir et/ou d'approcher des macareux (Puffins) qui nous attirent plus que les saletés de goélands.

En haut à G : Mumu en vigie expérimentée se met immédiatement en mode Sioux.
En haut à D : Approche tout en douceur des bords de falaises pour repérer les nids.
En bas à G : Faire copine/copine avec une française qui a déjà trouvé les nids de macareux.
En bas à D : Appeler Gigi (qui ne s'approche pas trop du précipice) pour la photo
avec le zoom numérique au max de ses possibilités.


Bon, comme certains en redemandent nous vous offrons la version VIDEO des macareux de Dunnet Head...et c'est tellement pas facile à approcher un macareux qu'il y en aura pas deux ça c'est sûr !

Notre second objectif de la journée, après la pointe la plus septentrionale, sera la pointe la plus à l'Est du pays : John O'Groats.

ça se situe à peu près sous le point bleu, en face des îles
Orcades (Orkney islands)
Ce ne serait pas drôle s'il n'y avait pas un peu de marche pour aller découvrir une bizarrerie que la nature a mise sur notre chemin...en l'occurrence les Stacks et les falaises de Duncansby head.

C'est un paysage surprenant et, comme vous pouvez le voir sur les photos -
la température y est plutôt fraîche.

Avant de redescendre plus au Sud vers Inverness (où nous sommes passés il y a quelques jours (mais il ne vous aura pas échappé que nous avons réalisé une boucle !) nous nous arrêtons à John O'Groats pour y faire les quelques photos que l'on retrouve sur les guides touristiques.

On se croirait un peu en Norvège mais nous sommes bien dans un des lieux
les plus touristiques et plus fréquentés d'Ecosse !

Après près de 200 kms de route, le chauffeur/rédacteur/photographe a un furieux besoin de repos et de poser le Campy dans un endroit de rêve afin d'y bivouaquer mais... la côte Est étant beaucoup plus visitée en cette fin juillet que la côte Ouest, nous avons eu un mal fou à trouver un spot pour la nuit.

C'est finalement sur le parking du Village Historique de Badbea  à 50 kms au Sud de Wick (vaporub) que nous trouvons notre bonheur et que nous nous apprêtons à passer la nuit.

Monument à la mémoire des 61 personnes qui vivaient à Badbea
en 1841 dans des conditions épouvantables et dont au moins la moitié
a émigré en Nouvelle Zélande.

Badbea est un village fantôme qui a été construit par des paysans au début du XIXème siècle et qui ont été victimes des sinistres Clearances (pour ceux que ça intéresse : Wikipedia). La côte où ils établirent ce village était inhospitalière et tellement ventée qu'ils étaient souvent obligés d'attacher bétail, volailles et même leurs enfants sous peine de les retrouver en bas de la falaise.

Espérons pour nous qu'un camping-car soit moins susceptible de s'envoler qu'une vache, qu'une poule ou qu'un gamin car je n'ai aucun moyen de l'attacher !!

L'itinéraire du jour :

231 Kms entre Tongue et Badbea Historical Village

A demain (si réseau).








vendredi 29 juillet 2022

 J34 et 35 : Cap au Nord 

Décidément la connexion Internet est plutôt capricieuse dans cette partie des Highlands. Du coup, quand on arrive à publier le blog 1 jour sur 2, il faut s'estimer heureux.

Donc pour résumer les 48 heures qui viennent de s'écouler... nous n'avons vu ni cerfs, ni biches, ni daims sur le lieu de notre précédent bivouac comme espéré.

J34 : Des chutes qui se méritent et un Old Man of Stoer à vous donner le vertige.

Toujours sur les routes secondaires à une voie, nous longeons des Lochs et des bords de mer tous aussi spectaculaires les uns que les autres.

Un petit air d'Amérique du Nord mais il paraît que c'est normal puisque l'Ecosse
était reliée à ce continent il y a quelques millions d'années.
Mumu nous a organisé un arrêt détente aux chutes de Kirkaig (6 kms A/R de marche pour les atteindre) dont elle a oublié de me préciser que l'accès qui mène au plus près est vertigineux.

Descend... puisque j'te dis que tu ne risque rien !

Comme je n'ai rien voulu entendre- et que je suis resté en haut - Mumu m'a même nargué en s'asseyant au bord du vide de la mort qui tue...même pas peur !

Moi, je m'en fous un peu puisque dans le même temps j'ai trouvé des bolets, j'ai échappé à la morsure d'un énorme serpent et j'ai fait copain/copain avec un mouton !

Bon, le mouton c'est pas tout à fait le même jour
mais ça m'arrange pour raconter l'histoire.

Après les chutes de Kirkaig, nous reprenons la route en faisant bien attention - comme tous les autres jours - de ne pas écraser éléphants (je crois que c'est un faux), cerfs, crapauds et loutres qui s'amusent à traverser la chaussée devant les touristes que nous sommes pour salir leur pare-chocs et pneumatiques (beurk !!)

C'est donc en demeurant très vigilants et en roulant à faible allure que nous nous rendons sur l'extrême pointe Ouest de l'Ecosse pour aller y admirer son Old man of Stoer (pour ceux qui suivent vous avez déjà eu droit à J28 à l'Old Man of Storr sur l'île de Skye).

Alors le Old Man est un pilier de pierre (Stack pour les géologues) de 60 m qui se situe dans l'océan près des villages de Stoer et de Culkein. Nous arrivons au plus près de ce rocher insolite en 45 minutes et constatons qu'il sert de terrain de jeu aux alpinistes de toutes nationalités
Après les chutes, Mumu insiste une nouvelle fois pour que je vienne la rejoindre
au bord du vide intersidéral où elle est assise...
Au moment où je prends la photo, ils étaient bien une dizaine à le monter et à le descendre à l'aide de cordes enroulées au rocher (en équilibre) qui surplombe le sommet... ce sera donc sans moi !
Nous rentrons au cc après après une baladounette de 7 kms A/R dans les tourbières (on ne change pas une équipe qui gagne !) et - une fois n'est pas coutume - nous sommes autorisés par la municipalité à bivouaquer sur ce superbe spot moyennant la modique somme de 10£ (à la vitesse où l'€ est en train de se faire bouffer par la £, ça fera bientôt 15€ !)... mais le panorama est splendide et dauphins et phoques sont au RDV.
Notre bivouac du 28/07/22 au phare de Stoer.
Un seul petit (mais tout petit alors !) inconvénient - bien que nous ayons réussi à sortir le BBQ pour dîner - la présence dès la tombée du jour (17H00 c'est tôt mais ces bestioles n'en font qu'à leur tête de moucherons) des célèbres...

... Midges.
Mais une fois calfeutrés dans le Campy,  nous avons assisté à un magnifique coucher de soleil sur l'Océan Atlantique qui aura fini de nous enchanter...


Itinéraire du jour :

De la réserve Naturelle de Knockan Crag
 au phare de Stoer = 83 kms

J35 : Les jeux traditionnels des Highlands à Durness

Après une nuit très calme et au frais sur les hauteurs de Stoer, nous quittons les lieux en direction de la ville de Durness une centaine de kms plus au Nord.

Toujours une route à une seule voie - où il faut constamment se mettre sur la passing place quand on croise un autre véhicule - et toujours des paysages à couper le souffle...

A droite en haut : une des plus belle plage d'Ecosse (y paraît !).
A droite en bas : la petite Mumu dans la prairie
Tout à sa lecture de son guide préférée, Mumu apprend et m'annonce tout de go, qu'en ce dernier vendredi du mois de juillet nous allons nous retrouver à Durness au cœur des 50ème Jeux traditionnels des Highlands et que nous allons pouvoir assister à des concours de cornemuse, des courses d'œuf/cuillère, des batailles de polochons et autres lancers de marteaux.

Il y a même de la course à pieds (toutes catégories), un concours de danse
 folklorique (dancing) et une compétition de cornemuses (piping)
Notre sang ne fait qu'un tour et s'est excités comme des enfants le jour de Noël que nous nous dirigeons vers la kermesse afin d'y acheter 2 tickets Senior (bon là ils ont un peu tiqués car je pense qu'il fallait avoir +65 ans !) pour encourager les compétiteurs et accueillir la fanfare locale en habits traditionnels...


Le plus impressionnant pour le concours du throwing light hammer (le lancer de marteau léger) ou Duncan McLeod a projeté l'engin à 83,78 yards...


Le plus élégant pour le concours de dancing où des jeunes filles en costume traditionnel arrivent à danser (même) sur de la cornemuse.


Le plus insolite pour le concours de pétarade de vieux moteurs de machines agricoles (on ne peut pas dire qui a gagné, on est partis avant la fin !)


Après une journée bien remplie au son de la cornemuse (j'en peux plus !) et des vieux moteurs, agrémentée de délicieux hamburgers des Highlands, c'est avec un petit pincement au cœur (oui notre regret sera de ne pas avoir été suffisamment patients pour assister au lancer de troncs d'arbres) que nous reprenons la route vers l'Est où nous bivouaquerons à Tongue (langue 👅) dans un camping face au Kyle of Tongue (Loch d'eau de mer peu profond)...

Le Kyle of Tongue à marée basse... on y aperçoit ce qui nous
semble être de l'ostréiculture.
Notre itinéraire du jour :

148 kms entre le phare de Stoer et
le Kyle of Tongue

A bientôt (si réseau).






mercredi 27 juillet 2022

 J32 et J33 : Cap à l'Ouest 

J32 Randonnée autour du Loch Affric

Comme vous avez pu vous en rendre compte, et pour la première fois depuis le début de notre périple, l'absence de blog d'hier est liée au manque de couverture Internet de la région dans laquelle nous étions. En d'autres termes il n'y avait pas de réseau 3, 4 ou 5G ni WIFI pour nous connecter.

En ce mardi 26 juillet, pas de pluie à l'horizon, nous décidons de faire la randonnée qui fait le tour du Loch Affric en un peu moins de 18 kms.

C'est tout motivés et bien couverts (12°C + un peu de vent) 
que nous nous lançons !
On débute la randonnée en forêt, rive Est, sur un sentier plat et sec et sous un beau ciel bleu;

En aval du Loch, la rivière du même nom : Affric
Il nous faut environ 2 heures pour arriver à la moitié du parcours et les paysages sont grandioses...

Il y a même une petite maison dans la prairie
(pas vu John Ingalls en train de planter sa clôture !!)

Dernier pont avant de changer de rive...
Par contre, côté Ouest, c'est plus problématique avec barrières canadiennes (cattle bridges), tourbières, flaques immenses et torrents à traverser à gué on se croirait plutôt dans un épisode de Koh Lanta que sur les rives d'un Loch Ecossais.
Mais coach Mumu qui a vu que je trainaillais un peu a pris le bull par les horns
et m'a montré comment il fallait s'y prendre pour rester les pieds au sec !

1. Le franchissement de gué

2. Le franchissement de tourbière

3. Le franchissement de flaque

Je peux vous dire que j'en ai pris pour mon grade et que j'ai du montrer à mon coach que j'avais retenu les 3 leçons en franchissant moultes difficultés - comme enseigné - jusqu'au cc.
Après près de 4 heures de marche nous retournons au Campy et quittons définitivement Glen Affric (qui a tenu toutes ses promesses) en direction de Kinlochewe encore plus à l'Ouest.
Nous bivouaquerons sur une des rives du Loch Maree (20 kms de long = le 4ème plus grand Loch d'eau douce d'Ecosse) qui - comme son grand frère Ness - possède son propre monstre : le Muc-sheilch et qui est souvent décrit comme le plus beau des Highlands.
Des arbres aux racines étonnantes au bord du Loch Maree


Itinéraire du jour :
150 kms vers l'Ouest



J33 : Bienvenue au pays des Midges et des Tiques

Ce matin, 2 mauvaises nouvelles. La première c'est qu'en se tripotant les arpions le Gigi s'aperçoit qu'ils sont squattés par une bestiole suceuse de sang - et accessoirement pourvoyeuse de la maladie de Lyme - une Tique.
N'étant pas équipé de l'outil spécial pour retirer
cette saleté, j'ai fait de mon mieux pour qu'elle ne
me laisse rien dans la plaie !
D'après la pharmacienne d'Ullapool où nous nous retrouverons en fin de journée, il faut surveiller la zone de près pendant une semaine et si inflammation : antibiotiques.
La seconde mauvaise nouvelle c'est que cette partie des Highlands est infectée de Midges (moucherons, mouches, moustiques minuscules qui rentrent partout et qui piquent !) ce qui nous oblige à vivre fenêtres fermées (tant qu'il fait frais ça va !) et à porter moustiquaires sur le visage, pantalons longs et T-shirts à manches longues en randonnée.
Bon, la bonne nouvelle c'est qu'après quelques minutes de montée
nous avons pu retirer nos voilettes anti-moustiques
La rando du jour de 6 kms - concoctée par coach Mumu - est une montée sur un des sommets de la réserve naturelle Beinn Eighe...
Une montée qui pique un peu et qui fait beaucoup transpirer...Au sommet on aperçoit un Munro (Mont de plus de 3000 pieds on vous l'a déjà expliqué)
qui se reflète dans un des Loch d'altitude : 😍😍😍

Plus on monte et plus le Loch Maree devient impressionnant. 
Après 2H30 d'une séance intense de transpiration, nous regagnions la rive du Loch infestée de Midges où nous attend notre roulotte et - sans traîner - nous reprenons notre route en direction d'Ullapool (Port où nous espérions prendre un ferry pour l'île Lewis-Harrys mais où tous les billets sont vendus depuis longtemps).
En chemin, nous faisons une halte aux Gorges de Corrieshalloch pour y admirer une magnifique cascade dans d'impressionnantes gorges... histoire de continuer à mobiliser nos cuisses, genoux et autres chevilles qui n'ont subit que 25 bornes de marches en un peu plus de 24 heures

Après cet arrêt rafraîchissant (la température oscille entre 11°C et 13°C dans la journée depuis 3 jours) nous repartons vers Ullapool où nous nous réapprovisionnons en victuailles et carburant en prévision de notre arrivée prochaine dans le Nord des Highlands où magasins et stations d'essence ne courent pas les Lochs...
... et, cerise sur le gâteau, nous décidons à 16H00 pétantes que nous avons faim et succombons à la tentation (peut-être n'avions nous pas assez mangé après notre grimpette matinale de +500 m)

Toutes nos tâches accomplies nous quittons Ullapool pour notre bivouac du soir, situé dans un lieu magique face au Loch an Ais dans la réserve naturelle de Knockan Crag...
D'après les commentaires laissés sur Park4Night par des camping-caristes qui nous ont précédés sur ce site, nous serions susceptibles de voir au coucher et/ou lever du soleil,
des hordes de cerfs, daims et autres biches venant se désaltérer de l'eau douce du Loch.


... à suivre, nous vous en dirons plus demain.
Objectif : Nord









 





lundi 25 juillet 2022

 J31 : Journée entre 2 averses à Glen Affric

Ce matin la pluie, qui est tombée en continu toute la nuit, est toujours de la partie.

Du coup, le premier objectif de la matinée sera une visite au youkALDI youkaïda d'Inverness pour refaire le plein de victuailles qui ont fondu comme neige au soleil...

Et au p'tit trot svp y a pas qu'ça à faire !
Moi je suis content puisque j'ai trouvé un vin Français au nom évocateur "Île de Conas" qui devrait se marier parfaitement avec mes prochaines grillades de bœuf Angus vieilli 36 mois sur l'os au sel de l'Himalaya (si, si ça existe !!)...

ça ne s'invente pas !!

Comme nous étions à Inverness, plus grande ville et "capitale" des Highlands, nous en avons profité pour tenter une petite visite sous parapluies...

La ville est traversée par la rivière Ness et possède un nombre incalculable d'églises, une cathédrale et un château... bon faut avouer qu'on s'en foutait un peu à ce moment là car on souhaitait se remettre à l'abri dans le Campy plutôt que de partir à la recherche de monuments, magasins ou autre musées par un temps froid (13°C) et pluvieux.

Après, un conseil de famille suivi d'un lunch très attendu par l'un d'entre nous, nous décidons de mettre le cap sur la région de Glen Affric.

Si Glen Affric est le titre du dernier roman de Karine Giebel (la reine du polar Français) que nous vous recommandons vivement, c'est aussi un des plus grand Glen d'Ecosse situé à l'Ouest du Loch Ness et qui abrite les plus anciennes traces de la forêt calédonienne.

Un polar addictif !
C'est un lieu idéal pour randonner et/ou pratiquer le VTT mais aujourd'hui, au vu des caprices de la météo, nous nous sommes contentés de nous rendre au plus près de magnifiques cascades...

Les pins sylvestre qui constituent la forêt calédonienne
culminent à plus de 50m de haut.

Des cascades magnifiques accessibles après quelques kms de route plutôt cabossées et de marches plus ou moins longues...toujours avec vêtements imperméables et parapluies dans le sac à dos car les accalmies sont de courte durée.

Faut bien viser avec le Campy sinon on se retrouve facilement
la roue dans un trou ou une ornière !


Au cœur de la région de Glen Affric certains font les malins !
Après 140 kms de conduite sur routes étroites, cabossées et détrempées nous décidons de nous poser dans un camping (2 soirs de suite ça va commencer à devenir une habitude!) pour reposer le Gigi.

Et comme nous avions une fenêtre météo de 45 minutes sans pluie, c'est tout motivés que nous sortons (pour la seconde fois du séjour) notre BBQ de compétition pour griller nos entrecôtes de bœuf Angus vieilli 36 mois sur l'os au sel de l'Himalaya (ça c'est pour ceux qui auraient lu le début du blog un peu rapidement !).

Je sens déjà des gouttes !

Tout c'est bien passé finalement et on s'est régalés...

... et c'est dans un environnement de calme absolu (pas même un oiseau ou un insecte à écouter) que nous allons fermer boutique afin d'être le plus frais possible pour les activités concoctées par coach Mumu pour demain matin...

See you.

Le périple du jour :

140 kms entre Le Loch Ness, Inverness et Glen Affric






 




dimanche 24 juillet 2022

 J30 : De Skye au Loch Ness = 158 kms

Ce matin comme prévu par la météo depuis quelques jours déjà c'est : PLUIE !!.

Par chance nous avions booké 3 jours auparavant la visite d'une distillerie de Whisky sur l'île afin d'en savoir un peu plus sur ce breuvage tant apprécié des Ecossais. C'est sur la distillerie de Torabhaig que s'est porté notre choix ( de toute façon la distillerie Talisker également sur l'île de Skye est actuellement fermée aux visites)

Distillerie fondée en 2017

Pour ceux que ça intéresse, pour faire un bon Whisky il faut :

- des gens passionnés (ils les appellent des Geeks par ici !)

- de l'eau, de l'orge et de la levure.
Quand tout est réuni, il faut malter l'orge (l'imprégner d'eau), le sécher (de préférence à la fumée de tourbe), le broyer en farine épaisse (Grist) puis il faut brasser le Grist avec de l'eau chaude; laisser fermenter et enfin distiller en 2 étapes pour à chaque fois augmenter le degré d'alcool. Plus tard, l'eau de vie est mise en fûts de chêne (importés du Kentucky et utilisés une première fois aux USA pour la maturation du Bourbon) pour l'étape du vieillissement au cours de laquelle elle deviendra progressivement du Whisky.

Cuves de brassage, de fermentation et Alambics.
En bas à D : le produit fini (un single Malt légèrement tourbé)
Après une séance de dégustation où celui qui conduit ne boit pas (ou alors une lichette !) nous reprenons la route en direction d'Inverness notre prochaine étape. Le temps ne s'étant pas amélioré s'est toujours sous des trombes d'eau que s'effectue notre voyage vers le Nord.

C'est humide est brumeux... parfait pour un mois de Novembre
En chemin, et pour le plus grand bonheur de l'un d'entre nous qui s'est pris d'affection pour ces animaux mythiques, nous tombons à nouveau nez à nez sur quelques Highlandaises à qui j'ai même donné à manger (si, si !!).

Je préfère néanmoins qu'elles se trouvent de l'autre côté du grillage, surtout celle en bas à droite avec ses cornes d'un mètre cinquante d'envergure !

Comme Inverness n'est pas la porte à côté, que la fatigue se fait sentir et que nous longeons le fameux Loch Ness, nous décidons d'y faire une halte et de planter notre Campy sur l'herbe fraîche et verte du Loch Ness Bay Camping qui du coup porte bien son nom.

Etape nécessaire pour plusieurs raisons que nous ne détaillerons pas...

... logistiques

On a quand même réussi à laver et sécher notre linge
dans un camping de 50 places qui n'offre qu'une machine à laver  (trop forts !)

... touristiques...

En effet, le camping se trouve à 5 kms A/R de marche du célèbre Urquhart Castle ( de ses ruines plus précisément) que notre coach Mumu , férue d'Histoire Ecossaise, voulait absolument visiter (entre 2 averses).

Nous longeons donc le Loch Ness, qui ressemble à s'y méprendre à tous les Loch d'Ecosse que nous avons croisés en chemin...

Et comme le soleil a pointé son nez 5 minutes, la luminosité est extra !

Il nous aura fallu moins de 30 minutes pour accéder au fameux château...

... que nous visitâmes

Et nous ne fûmes pas déçus puisque nous y découvrîmes la fameuse épopée du Grand Raid de 1545 (The Great Raid of 1545) au cours duquel le fourbe Mc Donald et ses troupes (qui possédait déjà toutes les îles de l'Ouest du pays) a pris d'assaut le château appartenant à Laird of Grant et l'a dépouillé de tout ses biens dont :

2355 têtes de bétail, 3377 moutons, 122 cochons, 1700 sacs d'avoine et 750 sacs d'orge...

Je n'invente rien !

... des céréales pour faire du pain, de la viande de bœuf à gogo...

... quelques années supplémentaires pour réfléchir à une idées de business et pan... en 1955 à San Bernardino, Californie aux USA qu'est-ce qui nous invente le Mc Donald ?

(pour ceux qui n'auraient pas trouvé, merci de me demander la réponse en MP)

En regardant le ciel nous nous rendons compte qu'il nous faut désormais quitter ce lieu historique pour rentrer le plus vite possible avant d'être trempés comme des p'tits LU dans un thé à la menthe (pourquoi pas ?) ...

Dépêche-toi mon Gi où on va se retrouver trempés
comme des p'tits LU dans un thé à la menthe !

Bon, nous avons eu de la chance puisque les première gouttes ne sont tombées que lorsque nous étions bien à l'abri à l'intérieur du cc dans lequel Mumu nous a concocté un super apéro suivi d'une recette dont elle a le secret...

Ah le Domus de chez UBY en cubi servi dans un gobelet plastique,
ça vaut bien un single malt 12 ans d'âge des Highlands !

C'est sous une pluie battante que je vous quitte en espérant que le ciel se calme un peu demain pour nous permettre une sortie dans les environs du Loch Ness.

See you.

Nous avons quitté Skye pour le Loch Ness